Itinéraires de repli et de secours

    Évacuer une structure en urgence n’est pas toujours facile. Afin d’augmenter la sécurité des personnels, il est important d’identifier, dès la reconnaissance, l’emplacement des itinéraires de repli, mais également des itinéraires de secours.

    Lors de sa parution en 2003, le GNR Explosion de fumées – Embrasement généralisé éclair édictait la règle de l’itinéraire de repli et de l’itinéraire de secours. Bien que primordiale, celle-ci n’est malheureusement pas appliquée tous les jours sur le terrain. Pourtant, elle fut reprise dans le cadre du rapport Pourny et elle est également présente dans le dernier GNR, concernant l’ « utilisation des lances à eau à main ». Mais quels sont ses objectifs, et en quoi est-elle si importante ?

    Il s’agit en fait de permettre à des intervenants d’évacuer d’urgence, en cas d’imminence ou de survenue d’un embrasement généralisé éclair par exemple. Souvent, dans le cadre de la survenance de ces phénomènes, le chemin d’accès n’est plus toujours praticable et il faut alors partir à la recherche d’une nouvelle voie de sortie, et ce dans l’urgence. Pour éviter cette situation, pour le moins dangereuse et aléatoire, lors de la progression, on distingue deux types de cheminement. L’itinéraire de repli, qui est constitué du trajet d’accès emprunté par un binôme lors de sa progression, et l’itinéraire de secours, qui est recherché lors de l’arrivée sur les lieux, identifié, et qui doit permettre d’évacuer si l’itinéraire de repli n’est plus accessible. L’itinéraire de repli n’est pas toujours facile à bien mémoriser, mais il est possible de faciliter son repérage en positionnant un projecteur, orienté vers le haut au point de sortie, ou encore utiliser des dispositifs lumineux ou photoluminescents pour le baliser. L’itinéraire de secours, quant à lui, doit faire l’objet d’un repérage extérieur, et être préparé. C’est un travail que doit réaliser un chef d’agrès, lors de sa reconnaissance bâtimentaire et la lecture du feu. L’objectif est d’identifier des voies d’évacuations possibles différentes de l’itinéraire de repli. Pour ce faire, comme le préconise le rapport Pourny, on peut instaurer le doublement des accès au moyen d’échelles aériennes, ou encore d’échelles portables, que l’on positionne aux ouvrants. Une fois ce choix effectué, le chef d’agrès en avise ses équipes afin qu’elles puissent repérer, lors de leurs progressions, les ouvrants stratégiques par lesquels ils pourraient éventuellement évacuer. Cette méthode, utilisée depuis de nombreuses années par certains pompiers, a très souvent fait ses preuves. Par ailleurs, elle ne coûte rien en investissement, le matériel étant déjà présent sur les lieux. Alors, pour la sécurité de tous, généralisons-la sans attendre l’accident.

    Prépositionnée, l’échelle à coulisse ou l’échelle aérienne doivent permettre d’évacuer très rapidement du bâtiment en cas d’accident ou de changement rapide de comportement du feu. L’emplacement doit être identifié par le chef d’agrès, qui doit transmettre cette information à ses personnels.

    Pour en savoir plus...

    Incendie : prévoir son repli !

    Apprenez en plus avec notre partenaire InfoPompiers

    Cet article vous a plu ? Partagez le.

    Articles qui pourraient vous intéresser .